Indochine c’est un peu comme un vieux pote que tu peux faire sans voir pendant des années et que tu retrouves toujours comme si on s’était quitté hier. Evidement, ce groupe a une grosse attraction nostalgique sur moi et donc je serais complètement arbitraire dans ma petite chronique. Comme pour la plupart des opus du groupe, il y a de l’inutile et de l’indispensable, pas de demi-mesure. Un peu moins métallique (si on peut dire…) que l’album précédent, avec un son plus electro-pop et moins organique qui porte a merveille la voix de Nico.
Alors c’est vrai que depuis Paradize, le son d’Indo n’a pas changé et alors ?Putain d’merde mais franchement si je continu d’acheter du AC/DC ou du Manowar c’est parce qu’ils ne changent pas justement. La musique de la formation s’est trouvé et fonctionne alors pourquoi prendre des risques et foutre en l’air une certaine alchimie? Bouffer de la merde musicale est une spécialité française alors heureusement, Indo fait son chemins sans trop se prendre la tête et envoie 14 nouveaux titres qui ne révolutionnent pas l’environnement musical mais qui tiennent la promesse de se détacher de la scène populaire française actuelle en nous faisant passer un bon moment d’écoute, rien que pour ça, chapeau Messieurs.
Maintenant, le skeud…là je suis toujours perplexe en ce qui concerne les textes, depuis deux albums, je les sens moins inspirés, c’est triste a dire mais Indochine fait partie de ces groupes qui retranscrivent au mieux leur état de souffrance…donc quand ils ne souffrent plus c’est moins bon (pour nous évidemment, publique égoïste que nous sommes).La section rythmique est toujours aussi efficace et imparable, là-dessus des chœurs, de la saturation et des refrains qui font mouche pour la plupart, on oubliera vite « Anyway » ou encore «Kill Nico » avec ses lalalala qui ne servent à rien et « Black City Parade »…sorte d’electrobilly insupportable mais rassures-toi, de bons moments sont promis comme « Traffic Girl », « Wuppertal » et « Nous Demain » à consonance retro, limite générique d’anime 80’s, jouissif.
Hugues
